Camp US 1918

Noyers-sur-Cher

DECOUVREZ LE PLAN INTERACTIF
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La Fayette nous voilà!

Après avoir mené au début du conflit une politique de neutralité fortement contestée, les Etats-Unis entrent en guerre le 6 avril 1917. Alors que seuls quelques volontaires américains étaient engagés dans l'escadrille La Fayette, le vote de la conscription fait rapidement passer l'effectif de 200 000 à 4 millions de soldats. En juin 1917, une avant-garde arrive en 20 000 combattants. Le 4 juillet 1917, le commandant en chef du corps expéditionnaire des Etats-Unis, en pleine cérémonie devant la tombe de La Fayette au cimetière de Picpus déclare en anglais "La Fayette nous voilà", montrant ainsi le dévouement et la reconnaissance des soldats américains envers leurs alliés français.

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La vallée du Cher à l'heure américaine

Les américains débarquent et c'est en vallée du Cher que la transition vers le front se fait. Des camps immenses se développent. Entre janvier 1918 et juillet 1919, plus de 500 000 soldats vont passer par ces camps. Rien qu'à Noyers-sur-Cher, près de 178 000 soldats ont été envoyé vers le front en 1918. L'impact est important au niveau local lorsque l'on pense que 1800 nucériens accueillent près de 30 000 soldats américains en janvier 1919.

Recontitution 360 du camp
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Une organisation impressionnante

Alors que l'armée américaine était quasiment inexistante au début du conflit, elle montre une incroyable capacité à se créer. Alors que même les fusils des soldats américains sont "prêtés" par les français, la vallée du Cher peut observer que son allié se développe vite, très vite. Les baraquements arrivés en kit se montent à une vitesse impressionnante, l'organisation est impeccable et le matériel s'amasse et s'ordonne avec une précision remarquable. Nous pouvons notamment prendre comme exemple l'usine frigorifique géante qui est bâtie à Gièvres.

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Les "sammies" ?

Les "sammies" ont une réelle personnalité, c'est indéniable. Un uniforme reconnaissable et une mentalité particulière en font une curiosité lors de leur arrivée massive. Le soldat américain est charismatique et intrigue ce qui n'empêche pas une relation remplie de méfiance entre les locaux et les fraîchement débarqués. En effet, dans un premier temps, les relations n'ont pas toujours été des plus amicales avec d'un côté une suractivité soudaine qui tranche avec le calme habituel et de l'autre, une bonne dose de préjugés. Pour l'américain, le français est sale et fortement anticlérical, les françaises ont des moeurs des plus légères. Finalement, ils sont rapidement acceptés et fournissent même du travail puisqu'on estime que 20 à 25 000 français ont trouvé un emploi dans les différents camps de la vallée, dans un des 186 cafés par exemple...

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Pourquoi là ?

Il peut paraître surprenant de voir des camps immenses s'installer dans la calme vallée du Cher. Y aurait-il un champ de bataille que l'on nous aurait caché? En réalité, c'est assez logique. Les Etats-Unis doivent entreposer du matériel et former des soldats à la fois à l'abri des conflits et pas trop loin du front. Les américains profitent donc du chemin de fer déjà installé entre les lieux de débarquement de l'Atlantique et le front.

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En route pour le front

La force expéditionnaire des Etats-Unis est issue d'une armée de conscrits qui n'existait pas ou presque pas avant la guerre. Il faut donc former les sodats en herbe aussi bien au maniement des armes qu'à la particularité d'une guerre de tranchées. Les camps de transit tel celui de Noyers-sur-Cher vont naturellement remplir cette fonction. L'année 1918 voit donc se multiplier les manoeuvres en forêt de Gros Bois et l'installation de terrains d'entraînement.

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Un hopital, des bars, ...

Quand les américains débarquent, ça se voit. A Noyers-sur-Cher, la population passe de 1800 habitants à près de 30 000 en janvier. Plusieurs installations voient le jour comme l'hôpital avec des services spécialisés pour l'orthopédie et les dents. Un camp de prisonniers allemands ainsi qu'un cimetière rappellent à tous qu'il ne s'agit pas de vacances à l'américaine. Mais, ceci étant rappelé, il ne faut pas oublier l'impact des lieux de divertissement qui fleurissent, comme le cinéma mais surtout les nombreux débits de boissons.

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Soldat américain en tenue de combat

Caisse US

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